I - Rats! Rats! Rats!
Essais sur la fin du monde.
Samedi 4 Août 2007 – Premier essai
Rats! Rats! Rats!
Les rats, ces putains de
rats qui infestent le métro, qui portent en eux 76 maladies
mortelles pour l'homme, qui rongent les fils électriques
censés alimenter le dernier RER nous ramenant à notre
fade banlieue bien tardivement. (nous obligeant ainsi à passer
la nuit sur le quai du RER B à Gare du Nord – peut-être
était-ce en fait une conspiration pour nous faire dévaliser
les distributeurs de boissons se vantant de vendre une bouteille de
50cl de Pepsi 1,70€ SEULEMENT au lieu de 2€)
Imaginez vous Gerard, 47
ans, un bon buveur de bière qui hurle de bonheur quand le PSG
marque un but, même lorsque c'est contre une équipe
roumaine. Gérard est, vous l'avez compris, un gros beauf. Match
retour des seizièmes de finale de la coupe de l'UEFA, le PSG
est opposé au Benfica, après un match aller qui rend
une qualification pour les huitièmes fortement possible. Gérard
va donc au bar avec ses amis, et ils vont regarder le match tout en
se bourrant la gueule : la belle vie. Fin du match, victoire
écrasante du Benfica, c'est fini pour le PSG. Gérard et
ses amis sont tristes, ils commandent donc de nouvelles bières. Ainsi Gérard et ses amis, au cours de la soirée,
vomiront en tout 2 kilos de gerbe très appétissante.
Ces bons mets se retrouveront plus tard dans les égouts
parisiens, et les rats les mangeront. Pensez donc à la gueule que
doit tirer votre estomac après avoir goûté la
gerbe de Gérard... Pensez maintenant à la même chose qui se déroulerait dans l'estomac d'un rat : au fil du
temps, ils va changer. Grossir. Sa progéniture sera plus grosse que la précédente. Puis on répète cette
métamorphose pendant des années (le PSG perdant la
plupart de ses matchs, Gérard vomit souvent), ce qui fait qu'au bout
d'un certain temps, les rats atteignent presque la taille des
chihuahuas de tante Gertrude.
Et là, les rats se rebellent, c'est le drame. Ils sortent du métro, par millions (environ 100 rats pour un homme, chouette), et mordent tout ce qu'ils voient - nos jambes y compris. Une période de peste s'installe, les contaminés meurent les uns après les autres, les quelques rescapés se réfugient dans une base militaire, mais comme dans tout film d'horreur qui se respecte, un rat s'infiltre dans chaque camp et réduit toute vie humaine au néant.
Résumons donc :
Gérard le beauf permet à Monsieur le Rat d'atteindre la
taille d'un chihuahua, Monsieur le Rat se rebelle et tue Gérard. Ce n'est que simple vengeance après tout, si quelqu'un faisait en sorte que mon ventre triple d'épaisseur, j'aurais envie de mettre son gros intestin dans un presse-agrumes.
Au final, ce ne sont pas les rats qui sont à blamer. Certes ils sont pas mal chiants, mais moins que Gérard et ses amis beaufs. Attention, si vous pensez que ce n'est pas leur faute s'ils sont beaufs, mais celle des chaînes qui transmettent les matchs de foot et des fabricants de bière, vous êtes dans l'erreur. Les beaufs ont été faibles, n'ont pas résisté. Ils auraient pu regarder des matchs sans en faire le centre de leur vie, boire de l'alcool sans tout renvoyer dans les égouts. C'est LEUR faute s'ils sont beaufs, LEUR faute s'ils sont pitoyables, LEUR faute si les rats vont tous nous tuer.
Si vous voulez survivre, vous pouvez tuer les beaufs de votre quartier. Ça ne coute rien d'essayer après tout, et dans le pire des cas vos vingts prochaines années seront juste plus agréables à vivre. (avant de mourir de la peste)